Le Ministère de l’Action Sociale, de la Solidarité et des Affaires Humanitaires, en collaboration avec les Résidents du Système des Nations Unies, a organisé ce 25 Juin 2024 une table ronde dédiée à la crise humanitaire dans l’est du Tchad.
L’objectif principal est de mobiliser les acteurs humanitaires pour résoudre cette situation critique.
Le coordinateur résident du système des Nations Unies, François Batalingaya souligne que la population de l’est du Tchad fait face à une crise alimentaire grave, aggravée par des tensions sécuritaires liées au commerce entre le Tchad et le Soudan.
« De nombreuses localités ont un accès limité à l’eau potable, à l’hygiène et à l’assainissement, avec une couverture en eau potable inférieure à 50% et une couverture en assainissement de moins de 10%. Environ 55% de la population utilise des sources d’eau de surface ou de pluie non potable. De plus, l’accès aux services de santé est limité et les centres de santé sont éloignés. » a-t-il précisé.
Dans son discours la Ministre de l’Action Sociale, de la Solidarité et des Affaires Humanitaires, Fatimé Boukar Kossei informe que cette crise a profondément affecté la population locale, particulièrement dans les provinces du Ouaddaï, du Sila et de l’Ennedi-Est, déjà confrontées à la pauvreté, aux conditions de vie difficiles et à la vulnérabilité.
Elle ajoute qu’à l’est du Tchad, on compte plus d’un million de déplacés et de réfugiés, parmi lesquels 67% sont des enfants et 52% des femmes.
Rappelons que le financement nécessaire, tel qu’établi dans le cadre du plan de « Réponse humanitaire », est estimé à 1.137.000.000 dollars américains.