A la surprise de la quasi-totalité des tchadiens et de l’ensemble des africains, un média français expert en matière de propagande, s’est fendu d’un article pour informer d’une enquête ouverte contre le Président Tchadien, Mahamat Idriss ITNO pour une affaire d’achat de costumes en France et d’autres griefs connexes.
Dans cette publication il est dit ceci : «Le président du Tchad Mahamat Idriss Déby visé par une enquête pour des soupçons de biens mal acquis», une information pour le moins surprenante.
Cette enquête préliminaire est ouverte selon le média d’Etat français par le parquet national financier (PNF) en janvier pour détournement de fonds publics et recel concernant les dépenses vestimentaires de la présidence de la République du Tchad, indexant ouvertement le Chef de l’Etat tchadien. Il s’agit ici d’un Président de la République et vous l’aurez certainement compris.
Et c’est l’Office central de répression de la grande délinquance financière,un organisme public français qui aurait déposé la plainte, l’alter ego de l’Autorité indépendante de lutte contre la corruption au Tchad.
Serait-il seulement possible qu’un juge africain ouvre en Afrique une enquête contre Macron ou tout autre dirigeant français ? On l’aurait certainement pris pour un farceur de mauvais goût par l’opinion publique française et les médias à ses services.
Même si cela est avéré, il faut comprendre qu’un Chef d’État participe à des conférences, sommets et visites officielles plusieurs fois dans l’année, dans le cadre de ses fonctions et il doit donc posséder au moins une garde-robe différente du commun de mortels. Et quand on dit Chef d’Etat ce n’est pas à la friperie d’à-côté qu’il va faire ses emplettes, s’il vous plaît.
On a bien compris, le problème de certains pays occidentaux, est donc bien ailleurs. Pourquoi cette enquête n’a pas été ouverte avant le rapprochement du Président tchadien avec la Russie ? Le Tchad ne doit-il pas exprimer sa souveraineté en diversifiant ses partenaires ? La géopolitique mondiale appelle au respect dans la limite de la souveraineté de chacun.
En Afrique,les mentalités ont évolué et il serait bien avisé pour certains de comprendre cela au risque de passer à côté de l’histoire, la nouvelle, celle effaçant le douloureux épisode de l’impérialisme et du colonialisme.
Ahmat Adoum Moussa